Aujourd’hui, 57% des personnes atteintes de la mucoviscidose sont des adultes et une majorité travaille ou souhaite travailler, à temps complet ou à temps partiel, en fonction de son état de santé.
S’il faut garder à l’esprit que nous pouvons nous épanouir et avoir des relations sociales à travers d’autres types d’activités telles que le sport, la culture, le bénévolat et biens d’autres loisirs, travailler est essentiel pour les patients : c’est un facteur d’intégration sociale qui permet de rompre l’isolement et dont dépend par ailleurs leur niveau de vie.
Toutefois, le travail ne doit pas s’effectuer au détriment de leur santé.
Entrer dans le monde du travail n’est pas facile, surtout avec une maladie chronique.
En plus de bouleverser la vie sociale, la mucoviscidose peut perturber l’activité professionnelle.
Dans un premier temps, la mucoviscidose peut exercer une influence sur le choix de la formation et des études.
L’établissement du projet professionnel d’une personne qui souffre de la mucoviscidose doit tenir compte de ses désirs et aptitudes, du marché du travail mais aussi des risques d’aggravation de la maladie liés à l’exercice du métier ou à son environnement de travail.
En effet, les patients atteints de mucoviscidose doivent éviter certains environnements de travail tels que :
- L’exposition à une atmosphère poussiéreuse, enfumée ou toxique,
- Une activité physique intense comme le port répété de charges lourdes,
- L’exposition à des risques infectieux,
- Des déplacements fréquents entraînant un rythme de vie incompatible avec les soins réguliers,
- Une activité prolongée dans des conditions climatiques difficiles.
L’objectif est de préserver son capital santé.
Dans un deuxième temps, la recherche d’emploi et l’insertion professionnelle peuvent s’avérer plus difficiles pour une personne atteinte d’une maladie chronique.
La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) permet notamment l’obtention de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). Ce statut permet, entre autres, l’accès à :
- Des aides financières de l’AGEFIPH pour un aménagement de poste, une aide au maintien dans l’emploi,
- Des contrats de travail aidés,
- Un accès facilité aux emplois publics (article 38 de la loi n°84-53),
- Un suivi médical renforcé par le médecin du travail,
- Une durée de préavis doublée en cas de licenciement,
- Une protection en cas de licenciement économique,
- Une aide à la recherche d’emploi ou au maintien en poste.
En effet, en complément de Pôle Emploi, un organisme d’aide à la recherche d’emploi, Cap Emploi, s’adresse spécifiquement aux personnes reconnues en situation de handicap en recherche d’emploi ayant besoin d’un accompagnement spécialisé compte-tenu de leur handicap.
Au moment de la recherche d’un emploi, la plupart des personnes atteintes de mucoviscidose s’interroge sur le fait de parler ou non de la maladie au travail.
C’est une décision personnelle, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Personne ne vit la maladie de la même façon, chacun l’appréhende de manière particulière.
La loi précise que les personnes souffrant d’une maladie chronique ne sont pas obligées de parler de leur état de santé à leur employeur. Lors d’une procédure de recrutement, les informations demandées au candidat doivent uniquement avoir pour but l’évaluation des aptitudes professionnelles (compétences, connaissances techniques, aptitudes à s’intégrer ou à évoluer, …) et elles ne doivent pas concerner la vie privée (religion, idées politiques, santé, …).
Par conséquent, les personnes atteintes de mucoviscidose ont le choix d’informer ou non leur employeur de leur maladie ou de leur reconnaissance de travailleur handicapé.
Elles ont la possibilité d’en informer uniquement le médecin du travail qui pourra alors faire des recommandations à l’employeur sur des éventuels aménagements de poste tout en étant tenu au secret professionnel.
Toutefois, les personnes souffrant de la mucoviscidose peuvent choisir de parler de leur maladie à leur employeur ainsi qu’à leurs collègues et vivre leur maladie plus sereinement au travail.
Cela permettra également à leurs collègues de :
- Tenir compte de leur fatigue,
- Ne pas les exposer aux fumées et à la poussière,
- De limiter les plantes propices à la prolifération de germes et de moisissures,
- De limiter les contacts physiques en cas d’épidémies,
- De tenir compte des différents soins qui surchargent leurs journées.
Enfin, le statut de travailleur handicapé n’est pas forcément un désavantage.
En effet, depuis 1987, la loi impose à tous les employeurs publics ou privés d’employer au moins 6% de travailleurs handicapés dès lors que l’entreprise compte au moins 20 salariés.
D’ailleurs, certaines entreprises développent une politique handicap et mentionnent sur des offres d’emploi « à compétences égales priorité sera donnée aux travailleurs handicapés ».
Pour toute aide ou information complémentaire sur le sujet, n’hésitez pas à prendre contact avec notre association contact@viradecergypontoise.fr
ou avec l’association Vaincre la Mucoviscidose.
A voir aussi :
L’événement en ligne Hello Handicap, LA solution pensée pour faciliter le recrutement des travailleurs handicapés.
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